Bon je suis tombé ici par
hasard ! Autant prolonger ce sujet !
Alors pour ma part mon GT LESTER BURNAM vient tout simplement du nom du personnage principal du film American Beauty. Bon à la base c'est BURHNAM mais j'ai viré le H ! Je préférais sans ! ne me demander pas pourquoi !
J'ai toujours aimé utiliser des noms de personnages de films, comme Tyler Durden (Fight Club), Keyser Söze (Usual Suspects), etc…
Ce film m’a beaucoup marqué. Il me reflète beaucoup….un déclic sur ma vie à un moment donné, et qui remet tout en cause. Et ce film parle avant tout de la vie, en le voyant avec beaucoup de recul, il dénonce la normalité finalement.
Il m’a aidé à remettre en question ma vie, de prendre conscience de ce qui était important ou non.
Le pitch, critique et avis perso pour ceux qui ne l'ont pas vu :
Corrosif, décalé, provoquant et iconoclaste, American Beauty décape l'Amérique bien-pensante et par la même le fameux rêve américain.
Kevin Spacey interprète un père de famille plutôt minable que la crise de la quarantaine va soudainement réveiller. Cette crise n'est pourtant pas le sujet du film. Au contraire, elle est le catalyseur qui va faire exploser des vies trop rangées et permettre au film de décaper plusieurs couches de la société américaine.
Le film dénonce en fait l'hypocrisie d'une société obsédée par son apparence extérieure de réussite mais rongée de l'intérieur par la frustration, détruisant ainsi un certain American Dream. Ainsi ne seront pas épargnés puritanisme, patriotisme, empowerment (auto-motivation et pouvoir), corporate america (la culture de l'entreprise).
Mais au-delà de toutes ces attaques précises, c'est le rêve américain qui en prend un coup. En effet la famille de Spacey a atteint son rêve américain:
être propriétaire d'une grande maison en banlieue, un beau jardin et un beau mobilier, des salaires confortables, une fille mignonne et un van. Pourtant, tout ceci n'est qu'illusion, puisqu'aucun des personnages n'est heureux et que le noyau familial explosera. Dans cette course après un bonheur apparent, toute passion personnelle a été sacrifiée jusqu'à en oublier de vivre.
Le fim démarre ainsi trés fort, dévoilant Kevin Spacey sous la douche en train de se masturber, l'intéressé expliquant en fond, que c'est le seul moment fort de sa journée. Le film met donc tout d'abord le doigt sur la frustration sexuelle. Marié et père de famille, le personnage n'a plus eu de relations sexuelles depuis trop longtemps, sa femme (Annette Bening) étant plus obsédée par la décoration de sa maison. Sous les apparences de bonheur marital se cache donc un problème plus grave. Cette frustration pousse le personnage à fantasmer sur une copine d'école de sa fille, ce qui va provoquer un déclic. Il se mettra à la musculation afin de devenir plus sexy et la séduire. La jeune fille incarne cette beauté américaine symbolisée par des pétales de roses fraîches (dans les fantasmes de Spacey).
Le film attaque ensuite le patriotisme. Le voisin, un colonel à la retraite, mène sa famille d'une main de fer, ayant fait de sa femme une quasi-zombie et n'hésitant pas à élever son fils dans le droit chemin à coups de poings. Le fait que le père impose la vision de films de guerre avec Ronald Reagan est une directe allusion à l'Amérique conservatrice. Mais là où le film va plus loin, est dans la dénonciation du fascisme rampant, du patriotisme exacerbé et de la culture militariste. Le clou de la collection d'artefacts militaires du colonel est en effet une assiette du Troisième Reich ornée d'une croix gammée, que le fils précise être un objet très convoité par les collectionneurs. Comment ne pas être choqué par l'hypocrisie d'une société qui bannit une nudité malsaine de la tv, mais vend ouvertement des dagues SS et autres photos d'Hitler dans ses magasins d'antiquités.
American Beauty s'en prend aussi à l'Empowerment, culture du pouvoir par l'auto-motivation. Le film utilise le
meilleur véhicule possible, l'Immobilier, une des industries les plus agressives. On peut y voir un monde où une apparence de vainqueur est la clé du succès. L'utilisation de cassettes d'auto-motivation fait partie de cette culture propre à la société américaine, qui prend aussi la forme de livres, posters, vidéos et infomercials pour gogos en mal de réussite.
La culture de l'entreprise n'est pas épargnée non plus. Le personnage de Spacey est confronté à un jeune loup dont la position au nom pompeux qui ne veut rien dire n'est qu'un prétexte pour justifier des licenciements abusifs. Plus que la précarité quant aux motifs de licenciements, le film attaque les abus qui règnent dans les grosses compagnies, du management qui s'offre des call-girls sur le dos de la société, à Spacey qui
fait un chantage au harcèlement sexuel sur son supérieur.
American Beauty se rapproche d'un cinéma provoquant à l'humour noir. On rit mais c'est grinçant, tordu et d'autant plus jouissif.
La conclusion brutale du film est à l'image de sa prémisse: les apparences sont trompeuses.
Tout comme son titre.